Hadozi (race non-commune, voire rare)

Les hadozis sont un peuple aux traits simiens qui s’est depuis longtemps adapté pour vivre parmi les grands arbres de son monde natal. Ce sont des grimpeurs naturels, avec des pieds aussi adroits que leurs mains, au point même d’avoir des pouces opposables. Des membranes de peau pendent librement de leurs bras et de leurs jambes. Lorsqu’elles sont tendues, ces membranes permettent à un hadozi de planer temporairement.

Les premiers hadozis étaient chassés par de grands prédateurs naturels. Pour survivre dans cet environnement hostile, ils ont développé un sens instinctif de la communauté. Aujourd’hui, ce même instinct oblige de nombreux hadozis à cultiver des amitiés, ayant appris jusque dans leur chair que le nombre signifie la sécurité

Voyages en groupe

En raison de leur nature pongidée et du fait qu’on les rencontre souvent dans leur occupation de marins, les hadozis sont parfois appelés avec mépris « singes du pont » par les ignorants ou les personnes désireuses d’exercer leurs préjugés. Mais ce ne sont pas de simples bêtes : ils ont leur propre culture itinérante et une éthique de travail assidue.

La grande majorité des leurs sont emplis d’une envie de voyages. Leurs terres natales se trouvent sur des îles tropicales, mais la plupart d’entre eux n’y restent que le temps d’élever des enfants, accompagnant ceux qui y sont retournés pour prendre leur retraite lorsque la maladie ou l’âge ont fait leurs ravages. C’est ainsi que la plupart d’entre eux partent ensemble et prennent la mer. Leurs mains et leurs pieds agiles les rendent excellents sur les navires exigus, où ils grimpent à loisir au gréement pour attacher les voiles. Dans les rares cas où ils chutent, ils peuvent planer en toute sécurité jusqu’au pont et grimper à nouveau.

Alors que leur sobriquet les décrivent comme des singes, les hadozis sont plus grands et plus maigres qu’eux, et certains disent qu’ils ressemblent davantage de visage à un mélange de babouin et d’humain. Ils sont recouverts d’une fourrure qui peut être de toutes les variétés de brun – du fauve clair au chocolat noir – et elle est si épaisse qu’ils n’ont pas besoin de porter de vêtements. Malgré tout, ils arborent souvent des harnais ou des ceintures pour tenir leurs outils et leurs armes. Leurs visages sont entourés d’une crinière hirsute. Le museau d’un hadozi dépasse de son visage, et la bouche est pleine de crocs acérés. Leurs yeux sont noirs et ont tendance à briller d’un éclat fougueux.

Troupe planante et remuante

Les hadozis n’ont pas de queue. Leurs pieds sont entièrement préhensiles, avec des pouces opposables, leur permettant de se suspendre ou de se saisir d’objets aussi facilement qu’avec leurs mains. Mais la caractéristique physique la plus remarquable des hadozis est d’être dotés de membranes alaires, un peu comme les chauves-souris ou les écureuils volants. Ce patagium de peau pend librement entre les bras et les jambes de la créature, des poignets aux chevilles. Lorsqu’un hadozi lève les bras, il se tend pour prendre le vent.

Avec ces patagia, le hadozi peut se lancer dans les airs et planer sur des distances importantes. Il n’est pas rare que les hadozis montés dans les arbres ou le gréement des navires ne prennent pas la peine de redescendre, mais se jettent simplement en l’air et planent vers le sol, le pont, ou une autre partie du vaisseau. Étant dotés d’une grande activité, ils le font régulièrement.

Sceptiques joyeux

La plupart des hadozis ne se soucient guère des débats moraux, et ils ne sont presque jamais de fervents religieux, bien qu’ils respectent les dieux et déesses des marins aux côtés desquels ils servent. Ce ne sont pas non-plus des philosophes, du moins pas tel que la plupart des gens se les représentent. Ils n’accordent que peu de considération à l’éthique et à la morale des autres races ; ils semblent simplement vouloir faire du bon et heureux travail, en groupe. Ils prennent une grande joie dans les tâches et les corvées les plus simples, pourvues qu’elles soient physiques, impliquent tout le monde et permettent quelques acrobaties. Lorsqu’ils sont plusieurs de leur peuple, leur activité qui semble de prime abord un joyeux chaos se révèle finalement d’une efficacité et d’une virtuosité rares. Ceux parmi eux qui trouvent la foi favorisent généralement les dieux du travail et du voyage.

Malgré cette facilité à la tâche qui peut paraître un bien commode à obtenir d’eux, les hadozis tiennent à ce que leur travail soit traité avec respect. En mer, ils saboteront ou abandonneront le navire s’ils ont un capitaine insensible à leurs actes.

Expressivité et moqueries

L’attitude d’un hadozi est généralement optimiste et joyeuse, et ils sont fidèles à leurs amis et à leur famille. Mais ils sont habitués à explorer toutes les dimensions de l’espace, et donc à penser en trois dimensions, ce qui leur donne une perspective qui peut manquer aux autres aventuriers. La plupart des hadozis expriment les émotions avec autant d’audace qu’ils les ressentent, et l’affichage qu’ils en font peut être rebutant pour ceux qui ne sont pas habitués à une telle intensité de manifestation.

En outre, la plupart des hadozis sont naturellement et activement curieux, tout en étant d’inextinguibles optimistes. Cette dernière qualité se prête à une tendance à raconter des blagues sombres à des moments inappropriés. Ils sont expressifs – intensément – recourant à des cris bruyants, à des crocs brandis et à des grognements, selon l’émotion.

La plupart des hadozis semblent préférer les fauchons, les cimeterres, les lances ou les hallebardes. Ils se sentent totalement à l’aise au milieu du combat ; cela semble leur venir naturellement. Cela étant dit, c’est un peuple pacifique qui ne se bat que lorsqu’il le faut. Ils tuent rarement un adversaire et pardonnent rapidement l’offense.

Ils ont aussi un penchant pour les elfes qui confine à la veulerie obséquieuse. Beaucoup d’elfes trouvent une telle attention déplaisante, mais ceux parmi eux qui se sont attachés les services des hadozis sont allés de surprises en émerveillements.

Îles natales

Les hadozis sont connus du reste du monde comme marins, vagabonds voire mercenaires. Les deux sexes sont représentés dans ces rôles. Mais peu de gens connaissent bien la société hadozi telle qu’elle est dans ses îles natales.

Là, ils aiment vivre en grands groupes, dormant dans des hamacs tendus dans de grandes maisons communes. Ils sont hospitaliers envers les autres hadozis en visite, toujours prêts à écouter les dernières histoires de la mer ou de terres plus lointaines. Les hadozis entretiennent bien leurs quartiers d’habitation et c’est une habitude qu’ils emportent partout avec eux ; si des locataires hadozis quittent une maison, ils la laissent dans un meilleur état que celui dans lequel ils l’ont trouvée.

Les hadozis ont un régime alimentaire similaire à celui des humains, mais ils sont moins difficiles, capables de se contenter de ne manger que des insectes et des larves si le besoin se fait ressentir. De même, alors qu’ils préfèrent les climats tropicaux, ils peuvent survivre dans n’importe quel environnement dans lequel des humains le peuvent, en s’emmitouflant dans des vêtements chauds.

Noms hadozis

Les hadozis n’utilisent pas de noms de famille. Au lieu de cela, ils se créent un « nom de navire » pour eux-mêmes et leur groupe, dérivé du nom d’un navire sur lequel ils sont très fiers de servir. Par exemple, une femme hadozi nommée Dashi pourrait s’appeler Dashi la Fille de la Perle, après avoir servi à bord d’un navire nommé La Dame de la Perle. Par extension, ils peuvent adopter pour nom celui d’un groupe dans lequel ils aiment servir, d’une quête particulière dans laquelle ils sont satisfaits de la dynamique de leurs compagnons, etc. Tout hadozi qui aura servi à bord du même navire ou aura été lié aux mêmes aventures pourra être considéré comme membre de cette « famille » plus encore que de celle de ses véritables parents.

Prénoms hadozis féminins : Basha, Bashala, Bannithi, Dashi, Dashina, Greshla, Kalla, Kakkani, Kasha, Mahnri, Risha, Tyeesha, Yasha, Yethni, Zansa.

Prénoms hadozis masculins : Banth, Darn, Darsh, Grohn, Harth, Krath, Kolth, Ranth, Rothin, Tarn, Tarath, Yeth.

Traits

En tant que Hadozi, vous avez les traits raciaux suivants :

Ajustement de caractéristique. Votre valeur de Dextérité augmente de 2, et votre valeur de Force augmente de 1.

Age. Les hadozis ont généralement la même durée de vie que les humains, parfois un peu plus, bien qu’ils soient considérés comme des adultes un peu plus tôt. L’espérance de vie d’un hadozi varie entre 70 et 110 ans.

Alignement. Les considérations morales ennuient les hadozis et ils ne penchent pas davantage pour les codes et les règles qu’ils n’ont de vœu particulier de les enfreindre. Ils sont souvent d’alignement Neutre, aussi bien sur l’axe du bien et du mal, que celui de la loi et du chaos.

Taille. Les hadozis pèsent entre 55 et 130 kilos, et mesurent généralement entre 1,50m et 2m, mais se tenant naturellement voûtés, ils donnent facilement l’impression d’être plus bas de 30 à 40 centimètres. Une fois votre taille déterminée, retirez-lui 1/5 ème pour connaître votre hauteur debout. Si celle-ci est de 1,25 mètre ou moins, vous êtes de taille (P). Sinon, vous êtes de taille (M). Cela n’a pas d’incidence sur vos statistiques de personnage, mais si une règle spécifie la catégorie de taille, vous devrez l’appliquer en ce qui vous concerne.

Vitesse. Votre vitesse de base est de 9 mètres et vous avez une vitesse d’escalade égale à votre vitesse de base.

Pieds adroits. Vous pouvez effectuer l’action Utiliser un objet en tant qu’action bonus.

Planer. Lorsque vous tombez (ou vous apprêtez à sauter dans le vide), à condition de ne pas porter d’armure lourde, vous pouvez utiliser votre réaction pour étendre les membranes de votre peau et vous mettre à planer. Dès lors que vous avez déployé vos membranes de peau, vous devez vous déplacer lors de chacun de vos tour de jeu de 12 mètres horizontalement en perdant 3 mètres d’altitude (vous pouvez faire des boucles ou des cercles, par exemple pour descendre dans un espace relativement restreint). Ces 12 mètres sont considérés comme votre mouvement (et donc votre vitesse) lors de chacun des tours où vous planez. Vous ne pouvez pas faire moins de 12 mètres, mais vous pouvez utiliser l’action Se précipiter pour en faire 24 (perdant alors 6 mètres d’altitude).

Si le moment où vous déployez vos membranes de peau est précédé d’une chute libre, votre mouvement (et donc votre vitesse) est augmenté de 1,5 m par tranche complète de 3 m de chute libre (jusqu’à une augmentation maximale de votre mouvement de 30 m). Vous continuez de ne perdre que 3 mètres d’altitude par round où vous planez (6 mètres si vous vous précipitez). Cette augmentation dure 1 round, puis décroît de 3 m par round (jusqu’à être nulle). Cependant, pareille situation vous oblige à réussir un jet de sauvegarde de Force ou de Dextérité (votre choix) contre un DD de 5 + le nombre de tranche de 3 mètres de chute libre, sous peine d’avoir dépensé votre réaction pour rien et de continuer de chuter. Et si votre vitesse est encore augmentée au moment où vous atteignez le sol, vous encaissez 1d6 dégâts contondants par tranche pleine de 3 m de mouvement supplémentaire, et vous retrouvez à terre. Vous pouvez alterner moments de chute libre et moments de planés, mais devez consacrer à chaque fois votre réaction pour déployer vos membranes de peau. Lorsque vous chutez sans pouvoir utiliser votre réaction, vous perdez (comme tout personnage, cf chapitre 3 du document Règles) 150 m d’altitude par round.

Langues. Vous parlez, lisez et écrivez le Commun et l’Hadozi. La langue maternelle des hadozis consiste en des vocalisations basses et des pépiements et est malheureusement souvent confondue par les incultes avec l’expression de leurs émotions (huées, langage corporel), ce qui a le don de les rendre perplexes lorsqu’une approche « communicante » basée sur des simagrées est tentée à leur égard.

Les hadozis aiment et sont tout à fait capables d’apprendre de nombreuses autres langues, et sont particulièrement heureux lorsque des étrangers peuvent parler la leur.