Protecteur : Le Chaudron
Traditionnellement en fer, en fonte ou en terre, il symbolise le ventre de la déesse-mère, l’endroit où naît la vie. Rituellement, il sert à faire mijoter les potions, bouillir les herbes, brûler des offrandes, ou encore incarner un encensoir d’appoint dans lequel on aura préalablement déposé du sable ou de la terre. Comme le ventre, il donne vie : il élève les choses inertes qu’il enclot au niveau symbolique et spirituel. En lui s’observent l’animation de l’eau lorsqu’elle bouillonne sous la chaleur, et sa transformation en éther. Instrument de base de l’herboristerie et de l’alchimie, il révèle les secrets des essences de la matière. Plus quotidiennement, on y prépare les repas, il est nourricier, et son ventre bombé devient un synonyme d’abondance. Mais c’est en fait la même fonction : la matière morte devient nourriture – et cet ajout d’un attribut fondamental y est sans fin. Voilà pourquoi, dans l’Ancienne Religion, le chaudron est un objet divin associé aux divinités de la sagesse, de la connaissance et de la magie. Car la transformation des choses jusqu’à en faire surgir la vérité est la définition même de la magie divine.
Ce n’est pas un hasard si la figure de la sorcière est fréquemment associée à celle du chaudron. En utilisant un attribut divin pour les hommes, elle n’est pas une pratiquante de la religion ou une druidesse, mais bien une magicienne. Comme le sorcier vaudoun utilise les vaudou, elle a pouvoir sur un domaine divin qu’elle détourne dans la sphère humaine : elle force la vérité divine à son usage humain. Et quand la nouvelle religion remplace l’ancienne, le chaudron devient graal, réceptacle du sang divin, c’est à dire corps divin. La sorcière apparaît d’autant plus occulte, d’autant plus comme une perversion : elle s’emparerait du domaine du messie. Au niveau le plus modeste qui soit pourtant, il soigne la population, prépare onguents et potions, ou breuvages de force. Quand, dans l’Ancienne religion, il régénère et il tue, sacre les rois, et prédit la fin des royaumes. Ce n’est pas pour rien qu’il est aussi l’attribut des guenaudes.
SAVOIR, MAGIE ET HUMANITÉ
Quand on évoque le chaudron, il est difficile de ne pas mentionner Dagda. Il s’agit du dieu irlandais connu pour sa puissance et sa force, mais aussi pour sa sagesse, son érudition et sa magie. Dagda possède un grand chaudron qui se remplit au fur et à mesure qu’on le vide. Les Fomors s’en sont d’ailleurs servi contre lui, en le défiant de le vider à la veille de la seconde bataille de Mag Tuired. L’abondance n’est pas seulement celle de la nourriture, mais également du savoir. Le chaudron de Dagda fait également de lui le dieu qui pourvoit à la connaissance.
Autre histoire : Cerridwen est la déesse de la magie et de la sorcellerie. Elle prépare ses potions dans un grand chaudron. Un jour, elle en prépare une pour son fils très laid, afin qu’il reçoive l’inspiration et la science. Alors que le liquide bout, Gwyon, le page, se brûle le doigt et le porte à sa bouche. Cerridwen le poursuit, le mange et accouche de Taliesin, le chef des bardes. Une figure entre le trivial et le sacré.
Chez les Celtes, et en particulier les druides, la magie est associée à la connaissance et à la science. Le décryptage du monde est un décryptage de sa magie. Toute magie est liée à la connaissance : c’est dans un chaudron que l’on prépare les potions. Les récipients ont une place importante dans les rites et le culte. Présents dans les tombes, les chaudrons permettent les repas dans l’au-delà. Dans la sépulture de Hochdorf, on a retrouvé un récipient capable de contenir 400 litres de liquide, avec des traces d’hydromel, accompagné de neuf cornes à boire. La transformation magique a pouvoir d’abolir la frontière entre les vivants et les morts (d’où peut-être le détournement de son symbole à travers le mythe du Graal). Certains chadrons ont également été trouvés au fond de lacs ou d’étendues d’eau, ce qui laisse supposer un rite cultuel. Il faut dire que l’eau et la magie « révélation » sont très associées chez les Celtes. En matière de justice, il existait un rite, une épreuve de vérité : plonger sa main dans l’eau bouillante pour y trouver un objet avait des vertus de jugement divin. L’eau transformée par le chaudron est une eau de vérité. Le chaudron ajoute la vérité sur les choses en transformant les matières, c’est à dire au bout d’un processus de recherche de connaissance. En tant que sorcier ou sorcière du Chaudron, vous êtes un pont de connaissance entre le divin du monde et les hommes.
Maîtrises culinaires
Dès le niveau 1, vous obtenez deux maîtrises d’outils choisies parmi les suivantes : kit d’empoisonneur, kit d’herboriste, matériel d’alchimie, matériel de brasseur, ustensiles de cuisinier.
Votre chaudron
Au niveau 1 également, vous possédez déjà votre propre chaudron. À vous d’en décrire la matière et l’aspect, les décorations qu’il arbore, etc. Il vous faudra aussi de quoi allumer un feu, et le placer au-dessus. Ainsi que de l’eau, et une pochette de composantes de sort destinée à votre Noire cuisine (cf plus bas).
Entre vos mains, le chaudron peut servir de kit d’empoisonneur, de kit d’herboriste, de matériel d’alchimie, de matériel de brasseur et d’ustensiles de cuisinier. Vous pouvez l’utiliser comme tel si vous maîtrisez ces outils. Vous devez l’entretenir chaque jour (graissage animal, sacrifices de bébés animaux, etc.), mais ne surtout pas le nettoyer entre chaque usage : il risquerait de perdre de sa magie. S’il est nettoyé (en dehors d’un usage particulier qui le nettoierait en lui-même), vous avez le désavantage à vos tests d’outils avec lui pendant 1d4 utilisations, après quoi il redevient opérationnel (il n’est plus considéré comme nettoyé).
En vérité, n’importe quel récipient pouvant accueillir un liquide et être chauffé peut vous servir de chaudron. Mais à moins que ledit récipient ait déjà servi pour de la Noire cuisine, vous devez le considérer comme nettoyé au moment où vous vous en servez pour la première fois. L’observation est également valable si vous perdez votre chaudron et faites l’acquisition d’un nouveau chaudron.
Noire cuisine
Dès le niveau 1 également, vous êtes capable de composer des recettes magiques dans un chaudron (ou apparenté, à condition qu’il ne soit pas nettoyé). Chacune de ces recettes a le pouvoir de reproduit l’effet d’un sort, et conduit à chaque usage à la forme finale que vous souhaitez (gelée, liqueur, soupe, biscuit, viande préparée, etc.). Élaborer ce plat final demande du temps : 1 heure par niveau du sort reproduit par la recette (½ heure seulement pour un tour de magie). Vous pouvez utiliser des activités de repos pour réduire ce temps d’autant (voire intégralement), et même fractionner ce temps. Dans tous les cas, le temps n’inclue pas celui de l’allumage du feu et de la chauffe du chaudron. Si le sort exige des composantes matérielles qui doivent être consommées, vous devez les jeter dans le chaudron et les y faire bouillir. Si ces composantes peuvent être récupérées, il vous suffit de les manipuler en cuisinant. Dans les deux cas, il n’est pas possible d’utiliser un focaliseur. S’il y a des composantes verbales ou somatiques, vous les psalmodiez et les exécutez en remuant la mixture.
Élaborer une mixture n’exige jamais de dépenser un emplacement de sort. La préparation doit être consommée à même le chaudron, ou en employant un ustensile tel qu’une cuillère ou une louche, et en puisant dans celui-ci. Le chaudron doit rester sur le feu, ou bien la préparation perd son pouvoir au bout d’une heure. On peut la transférer dans un autre contenant, mais elle perd également son pouvoir au bout d’une heure. Une fois la mixture prête, vous devez attendre la fin d’un repos court ou long pour commencer à en préparer une nouvelle.
Recettes
Au niveau 1, vous connaissez une recette. Aux niveaux 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 13, 15 et 17, vous obtenez la connaissance d’une recette supplémentaire. Vous avez accès à n’importe quel sort, issu de n’importe quelle liste, pour choisir votre recette, mais le niveau de celui ci doit être inférieur ou égal à 1 + votre niveau de sorcier, le tout divisé par 2.
Si un autre sorcier du chaudron a une recette que vous ne connaissez pas, vous pouvez l’apprendre auprès de lui, mais vous devrez remplacer celle-ci par une recette que vous connaissez et de niveau équivalent. À aucun autre moment vous ne pourrez oublier une recette pour en apprendre une nouvelle à la place.
Connaître une recette ne signifie pas connaître un sort : si vous êtes capable d’émuler l’effet d’un sort via une recette, cela ne signifie pas que vous êtes capable de lancer ce sort : simplement, que vous pouvez en faire un breuvage ou une nourriture. Et vous ne pourrez pas non-plus en faire un écrit magique.
Lorsque la cible d’une recette est un point dans l’espace, le centre de la zone d’effet est obligatoirement le chaudron. Lorsqu’elle est un ou plusieurs consommateurs incapable(s) de boire ou de manger (par exemple, objets, cadavres), il vous suffit de le(s) plonger dans le chaudron lorsque la recette est prête (plonger un individu pouvant boire ou manger une fois la recette prête a exactement le même effet, l’ébouillantement en plus). Dans tous les autres cas, celui qui boit ou mange au chaudron est la cible du sort. Si le sort ne vise qu’une seule cible, la préparation ne peut être consommée que par une seule créature, et en une seule fois. S’il en vise plusieurs, il y en a assez pour être partagé entre chacune de ces créatures. Si le sort nécessite de connaître le lanceur (par exemple, un sort de charme-personne précise que le lanceur charme sa cible), le lanceur est la personne qui a donné à boire ou à manger la mixture à la cible. En l’absence d’un tiers, c’est vous-même.
Le sort agit toujours au niveau minimal requis pour lui. S’il exige un jet d’attaque, il le réussit automatiquement. S’il exige un jet de sauvegarde, le DD est celui de vos sorts de sorcier (même si la mixture est donné par un tiers). Si le sort exige une concentration pour maintenir ses effets, celle-ci est automatiquement garantie, et inaltérable. Par contre, sa cible ne pourra pas se concentrer sur un quelconque effet jusqu’à ce que le sort prenne fin. Le consommateur n’a pas besoin d’observer un temps d’incantation, ni de fournir la moindre composante (vous l’avez déjà fait).
ROYAUTÉ ET « RÉSURRECTION »
Bran était un roi de Grande-Bretagne. Un jour, le roi d’Irlande lui demanda la main de sa sœur. Son demi-frère, furieux de ne pas avoir été consulté, se venge sur les chevaux du fiancé. Pour dédommager ce dernier, Bran lui offre des chevaux, des baguettes, de l’argent, un plat en or et un chaudron magique capable de ressusciter les morts, sans la parole toutefois. Dans la légende de Peredur, on mentionne également un chaudron qui redonne vie aux villageois tués par le dragon, un privilège qui n’est toutefois accordé qu’à ceux-ci, car eux-seuls ont été initiés à la mort. Ils sont d’éternels sacrifiés, car la bête exige pareil tribu. Mais ce sont toujours les mêmes. Or, c’est aussi la fonction du chaudron de Dagda, qui peut également tuer et ramener à la vie avec sa massue. De plus, Cerridwen est également la déesse de la mort et de la vie. Ce symbole passe de l’ancienne religion à la nouvelle : lorsque Chrétien de Troyes introduit le Graal dans la légende arthurienne (Perceval ou le conte de Graal), il est mention d’un récipient (un plat, un vase ou une coupe) dont le contenu se renouvelle sans cesse. Ce n’est qu’avec Robert de Boron qu’il devient la coupe ayant recueilli le sang du Christ. Un texte anonyme de 1220 fait de ce calice une coupe qui donne jeunesse éternelle et résurrection à celui y boit dedans. On retrouve dans l’évolution de la fonction du Graal, les principales dimensions du chaudron celte : un objet magique apportant abondance et résurrection. On note même le lien fait avec la royauté, puisqu’Arthur n’aura de cesse de le chercher. Car le pouvoir de régénération du chaudron est lié à sa capacité à ajouter la vérité aux choses, à les régénérer en restaurant leur vérité, par le savoir. Arthur cherchait-il une légitimité, une révélation intérieure de lui-même ? Il échouera, de même que son intention d’établir un royaume pacifique, uni et pérenne. Seules les sorcières savent.
Préparation améliorée
Au niveau 6, vous renforcez la maîtrise de votre art et pouvez choisir une des techniques suivantes :
Cuisson à feu doux. Vous avez une telle connaissance des mélanges occultes que vous êtes capable de retarder l’effet d’une mixture. Cependant, l’élaboration de la recette sera d’autant plus longue. Choisissez une durée et ajoutez-là à celle de l’élaboration de votre mixture. Une fois consommée, votre mixture agira au terme précis de cette durée.
Vous pouvez aussi spécifier, lors de l’élaboration de votre recette, une condition qui déclenchera son effet si elle est remplie pendant le délai offert. Pour cela, vous devez adjoindre à votre mixture des éléments en rapport avec ladite condition : éléments relatifs à l’ennemi qui la déclenchera, au lieu, etc. Ils peuvent être symboliques. Vous pouvez demander aussi des objets auxquels vos clients sont particulièrement attachés, comme des bijoux ayant appartenu à un parent ou un enfant décédé. C’est alors cet aïeul ou ce descendant qui « garantit » le déclenchement du sort.
Précisez la condition. Lorsque cette condition advient, à n’importe quel moment dans la durée du retardement, l’effet de la mixture se déclenche. Si plusieurs créatures en ont consommé, l’effet se déclenche au moment où la condition est remplie pour chacune (ce qui peut constituer des moments différents). Si le sacrifice est par l’aïeul ou par l’enfant, il faudra que le consommateur pense à lui, mais vous ne devez pas l’avouer, sans quoi cela pourrait échouer, ou produire des effets inverses.
Festin. Vous êtes capable de cuisiner pour tout un banquet. Vous pouvez consacrer plus de temps à votre préparation (et plus de composantes) pour en élaborer une plus grande quantité (doublez temps et composantes pour deux fois plus de cible, triplez-les pour trois fois plus de cible, etc.).
Pimenté. Si vous plongez dans le chaudron une créature vivante tandis que vous êtes en train d’élaborer une recette (attention : après cela aura un effet différent, cf paragraphe Recettes plus haut), vous pouvez augmenter le niveau de sort de votre préparation de 1 pour chacune des conditions remplies de la liste suivante (à condition que la créature n’en réchappe pas) : la créature est particulièrement innocente, elle est particulièrement maléfique, elle est particulièrement protégée par un ou plusieurs tiers, elle possède un trait remarquable pour son espèce, elle est d’un ID au moins égal au double du niveau de base du sort. Vous pouvez aussi jeter plusieurs créatures et additionner les résultats. Vous ne pouvez cependant pas dépasser un niveau de sort égal à votre niveau de sorcier +3, le tout divisé par 2 (maximum de 9). La préparation ne vous coûte toujours aucun emplacement de sort, mais le temps de son élaboration en sera allongé, car vous devrez remplacer le niveau du sort par le niveau final obtenu lors du calcul de celui-ci.
Mémoire
À partir du niveau 6 également, vous pouvez à n’importe quelle moment utiliser votre réaction pour cibler une créature ou une chose que vous pouvez voir et qui a usé du bénéfice ou a déjà subit l’effet de la dernière préparation que vous avez élaborée, à condition que celle-ci remonte à moins de 24 heures. Dépensez un emplacement de sort. L’effet de la préparation est alors réitéré sur cette créature ou sur cet objet.
Cette aptitude ne fonctionne que sur des préparations dont le niveau de sort (hors augmentation obtenue via Pimenté) est inférieur ou égal à 5. Elle réplique les effets de Pimenté et de Cuisson à feu doux, mais ne réplique ceux de Festin que sur les cibles visibles au moment où vous prenez votre réaction (dans tous les cas, elle ne coûte qu’un emplacement de sort et qu’une réaction).
Vous ne pouvez pas vous servir de vos arcanums mystiques dans cette opération (il ne s’agit pas d’emplacements de sort).
Étoilé
Au niveau 10, vous acquerrez une des deux techniques de préparation améliorée que vous ne maîtrisez pas encore (votre choix). Vous êtes alors capable de cumuler plusieurs techniques sur une seule recette. Lorsque vous procédez ainsi, utilisez la formule suivante pour calculer votre temps d’élaboration d’une recette :
Temps d’élaboration = (temps de base éventuellement modifié par Pimenté + retardement de la Cuisson à feu doux le cas échéant) éventuellement multiplié par Festin.
Notez bien que quel que soit vos calculs, le retardement du déclenchement dû à une Cuisson à feu doux n’est en lui même pas modifié : la mixture agit toujours dans le cadre temporel que vous avez défini de base. Cette remarque reste valable pour toutes les aptitudes qui suivent.
Fonds de placard
À partir du niveau 10 également, lorsque vous êtes en train de préparer une Noire cuisine, vous pouvez dépenser un emplacement de sort et un seul, ainsi qu’un dé de vie, pour réduire son temps d’élaboration. Si l’un ou plusieurs de ses futurs consommateurs le fait également (un seul emplacement à chaque fois, et un dé de vie avec), vous pouvez cumuler les niveaux de ces emplacements de sorts, mais la mixture obtenue ne marchera que sur eux. Quoi qu’il en soit, la durée finale de préparation (une fois tout calcul fait) est réduite d’un nombre de demi-heures égal à la somme des niveaux des emplacements dépensés (jusqu’à un temps de préparation minimal d’une demie-heure). Vous ne pouvez pas vous servir de vos arcanums mystiques dans cette opération (il ne s’agit pas d’emplacements de sort).
Lorsqu’une créature consomme votre préparation ainsi modifiée par cette aptitude, elle doit réussir un jet de sauvegarde de Charisme contre le DD de vos sorts de sorcier. En cas d’échec, elle est affectée par une folie de longue durée (voir le Dungeon Master’s Guide). Vous ne pouvez pas révéler la potentialité de cet effet secondaire à vos bénéficiaires autrement que par une allusion « à des risques ». Si vous êtes plus précis, ou si ceux-ci devinent le fonctionnement de cette mécanique, ils ne peuvent pas participer ni bénéficier de vos préparations ainsi modifiées.
Fast-food
Au niveau 14, vous acquerrez la dernière des techniques de préparation améliorée que vous ne maîtrisez pas encore. De plus, grâce à une vieille triche, vous êtes désormais capable de fournir un résultat promptement : à minuit, midi, à l’aube ou au crépuscule (en fonction de la symbolique du sort, le MD a son mot à dire), vous divisez par deux le temps restant d’élaboration d’une recette en cours. Enfin, vos préparations ne bloquent plus la concentration du consommateur, sauf si vous le souhaitez (vous pouvez différencier chaque consommateur lors de la préparation).
LE CHAUDRON : UN PROTECTEUR D’OUTREMONDE ?
À l’origine des mythes associés au chaudron, se trouverait d’après les dernières recherches la contemplation par les hommes du phénomène du maelström, fréquent dans les eaux côtières des mers nordiques. L’eau bouillonnante et la forme circulaire paraît constituer un chaudron en soi ; et l’eau, on l’a vu, est symbole de magie et de vérité. Comme pour asseoir cette explication, certains chaudrons ont été retrouvés au fond de lacs ou d’étendues d’eau. Ce phénomène aurait à voir avec la manifestation reproductible d’une vérité.
Quelle que soit la nature exacte de votre protecteur, votre découverte de lui est associée à celle, de première main ou racontée en tradition, du maelström, du lac, ou d’un chaudron magique lui-même, peut-être celui du dieu, ou celui plongé au fond des eaux. Dans ce dernier cas, on a pu raconter à son propos une histoire stupéfiante, car son nom est légendaire : par exemple, un être retenu prisonnier d’une matière faite de la fonte des armes de soldats trahis, etc. À vous d’imaginer l’histoire – personnelle ou liée à la tradition – qui vous lie au chaudron. Le maelström fait un bon point d’entrée, mais vous pouvez vous intéresser, par extension, aux lieux telluriques, aux volcans et aux geysers, et même aux sources d’eau chaude (et vous pouvez d’ailleurs exploiter ceux-ci comme chaudron de fortune pour votre noire cuisine – ce qui dessine l’image d’un protecteur). Ces phénomènes peuvent avoir une raison magique, et cette raison peut éventuellement être votre protecteur, si vous souhaitez un protecteur incarné. Le chaudron est souvent associé aux forces de création du monde, de la naissance et de la mort. Le royaume des morts lui-même peut contenir un noir chaudron en son centre. Choisissez vos recettes en fonction de la symbolique de votre protecteur s’il est quelquechose en particulier, ou en fonction de celle du chaudron en général. Vous pouvez aussi décider que votre sorcier n’a, pour tout protecteur, qu’un ancien savoir. Dans ce cas, vous devriez associer la découverte de celui-ci non pas à des études personnelles, mais à la transmission d’une tradition aux origines lointaines. Parmi ses prédécesseurs, certains pourraient avoir été puissants. Leur union constitue alors votre protecteur, malgré qu’ils soient morts ; un protecteur aux noms et aux visages changeants et multiples, parmi lesquels l’Arrière Arrière Grand-Mère, le Trisaïeul du Bisaïeul, etc.
Création de Snorcraff.